Les judokas combattent par catégorie
- d’âges : la référence est l’année de naissance (voir rubrique catégories)
- de poids : avec des paliers de 3 à 4 kg pour les plus jeunes et jusqu’à des paliers de 5 à 8 kg pour les adultes, ceci dans un souci de sécurité pour les combattants.
Pour les plus jeunes la compétition est avant tout pédagogique, on peut procéder à un regroupement morphologique et faire combattre des filles et des garçons ensembles.
Les documents officiels du compétiteur :
- Le document obligatoire du judoka « compétiteur » est le passeport sportif. Il en existe deux modèles :
- le passeport jeune : validité 8 ans (mini-poussin à minime 1)
- le passeport adulte : validité 8 ans.
- Un passeport à jour signifie :
- l’identité, l’adresse, la photo, la signature du judoka (et du représentant légal pour les mineurs)
- la vignette de la licence de la saison en cours
- le cachet du médecin avec la mention « apte au judo en compétition »
- l’évolution des grades, avec la date d’obtention, la signature et le n° de BE de l’enseignant
Vous devez toujours avoir avec vous votre passeport sportif car il est demandé et vérifié à chaque compétition officielle.
La compétition :
- Il existe des compétitions ou tournois non officiels, comme les tournois interclubs.
- Il existe également des compétitions officielles comme les tournois labellisés (benjamins, minimes, cadets, juniors) et les divers championnats (départementaux, régionaux, inter-régionaux ou nationaux, etc.).
- Les compétitions se déroulent en poules et/ou tableaux.
- Dans une compétition en poule, chaque judoka rencontre les autres judokas de sa poule (formule championnat).
- Dans une compétition en tableau, il s’agit d’une élimination directe. Il y a alors repêchage ou non. Il faut que le vainqueur du combat ne perde pas avant la demi-finale pour que le perdant puisse être repêché.
- Le temps des combats est déterminé par la catégorie d’âge : 2 min pour les benjamins, 3 min pour les minimes, 4 min pour les cadets, les juniors, les séniors et vétérans.
Déroulement :
- Le judo est donc un sport de combat avec différentes catégories de poids. Donc qui dit poids dit pesée.
- La compétition commence donc par la pesée des combattants. Le judoka doit se présenter en judogi (kimono), muni de son passeport à jour dans le créneau horaire imparti à sa catégorie d’âge.
- Une fois tous les combattants pesés, les répartitions dans les poules ou tableaux peuvent être faites. Il est difficile d’effectuer une répartition correcte, avant d’avoir l’ensemble des participants. Il est évident que plus il y a de participants, plus ces formalités sont longues et donc l’attente aussi !!!
- Une fois ces poules ou tableaux établis, les combats peuvent commencés. Mais il faut également être patient pour attendre son tour.
- Chaque combattant classé doit rester en judogi ou en survêtement pour la cérémonie du podium.
- En cas de repêchage, le combattant doit attendre la demi-finale.
Nouvelles règles d’arbitrage à partir du 1er janvier 2018 :
L’IJF vient d’officialiser les nouvelles règles pour la période 2018-2020. Parmi les mesures phares : le retour du waza-ari awasate ippon.
Parmi les nouvelles règles d’arbitrage pour la période 2018-2020 on peut retenir quatre grands thèmes :
- L’évaluation du waza-ari et du ippon
- La victoire au golden score
- La définition du « pont » et des défenses sur la tête
- Les saisies de jambes
waza-ari awasate ippon
Deux waza-aris valent de nouveau ippon. Cela pourrait ressembler à une bonne nouvelle et à un retour vers un comptage du score plus traditionnel, mais dans le même temps l’IJF précise que la valeur du waza-ari inclus « celles qui étaient données yuko et waza-ari dans le passé ». De nouveaux cas sont même ajoutés, comme la chute sur un coude, sur les deux coudes, ou sur les deux mains.
L’IJF ne précise qu’auparvant ces situations avaient valeur de koka. On arrive donc à cette équation aberrante : 2 kokas = 1 ippon. La victoire au golden score
L’avantage des shidos ne permettra plus de remporter le golden score. Pour l’emporter il faudra nécessairement que l’un des deux combattants obtienne un avantage technique ou qu’il cumule trois shidos (hansoku-make).
Ne pas défendre avec la tête
En plus de la défense en pontant qui était déjà considérée comme ippon, les défenses volontaire ou la tête est utilisée comme point d’appui pour des réchappes seront sanctionnées d’un hansoku-make. L’IJF liste néanmoins des situations particulières ou l’arrivée sur la tête ne sera pas sanctionnée car considérée comme involontaire : seoi à genou, sode-tsuri-komi-goshi avec les deux manches, koshi-guruma avec une double saisie au col et au revers.
Les saisies de jambes de moins en moins sanctionnées
Les saisies de jambes seront désormais sanctionnées uniquement d’un shido qu’il s’agisse de la première ou de la deuxième. L’IJF introduit même quelques situations où le contact du bras avec la jambe de l’adversaire sera toléré, comme sur o-uchi-gari.
Le virage amorcé l’année dernière sur les saisies aux jambes se poursuit. Une forme d’aveu.
Toujours plus de confusion
Les nouveaux changements vont une nouvelle fois apporté de la confusion, en raison notamment des nombreux cas particuliers. Alors qu’elle devrait avoir une vision à long terme de ce que doit être le judo et concevoir un règlement pour qu’il devienne séculaire, l’IJF adapte en permanence le règlement en fonction de ce qui est observé en compétition. Les lois sportives du judo sont devenues un champ d’expérimentation alors qu’elles devraient former un cadre « quasi » immuable. Les retours en arrières, comme sur les saisies aux jambes, renforcent le sentiment que l’on est dans le bricolage, et que les nombreuses modifications effectuées depuis 2012 n’ont jamais eu de fil conducteur.
L’ensemble des nouvelles mesures sont accessibles dans ce document : Règles d’arbitrage du judo 2018-2020
ou vers le powerpoint suivant : Explication détaillée des règles d’arbitrage FIJ